Qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Carré est une maladie virale grave, très contagieuse et souvent mortelle qui touche les chiens, les canidés sauvages (loup, renard), les visons et les furets. En revanche, l’homme ne peut pas l’attraper.

Elle peut être responsable d’épidémies sournoises transmises au cas par cas sur plusieurs semaines. Même si les chiots sont plus souvent touchés, les chiens de tous les âges peuvent développer et transmettre la maladie de Carré.

La maladie de Carré a été déclarée « vice rédhibitoire » par la loi du 22 juin 1989. Si suite à l’achat chez un éleveur ou dans une animalerie, l’animal déclare la maladie de Carré dans un certain délai de 5 jours, l’acheteur peut demander le remboursement du chiot dans un délai de 30 jours suivant l’achat du chiot.

Comment la maladie s’attrape-t-elle ?

La transmission du virus se fait en présence d’autres chiens porteurs du virus (malades ou en incubation) par contact direct, par les aérosols ou par les sécrétions émises par l’animal malade.

Tout rassemblement de chiens (foires, salons, chenils, animaleries, etc.) présente un risque de contamination.

Quels sont les risques immédiats ?

Le virus contamine tous les organes : poumons et voies respiratoires, tube digestif, peau, yeux, système nerveux… La période d’incubation dure de 3 jours à 3 semaines.

Les symptômes sont parfois peu visibles au départ et n’apparaissent pas toujours en même temps :

  • Abattement
  • Fièvre
  • Perte d’appétit
  • Écoulements des yeux et du nez (jetage et nez sec)
  • Toux, voire difficultés respiratoires
  • Parfois vomissements et/ou diarrhée
  • En fin d’évolution (3 semaines) : signes neurologiques, convulsions, paralysie

La maladie, la plupart du temps, est mortelle. Elle nécessite toujours des soins lourds et de longue durée.

Des écoulements du nez ou des yeux, de la toux, des vomissements ou une diarrhée chez un chiot nécessitent une visite chez le vétérinaire !

Y a-t-il des risques de séquelles ?

Dans les rares cas de guérison constatée, les chiens présentent très souvent des séquelles qui persistent tout le reste de la vie : tendance à l’épilepsie, modifications de la peau, sensibilité respiratoire ou digestive, perte de vision…

Comment éviter la maladie ?

  • La vaccination est le seul moyen efficace pour prévenir et éviter de transmettre la maladie.
    Elle requiert deux injections à un mois d’intervalle (trois si les conditions de la première injection sont douteuses), à partir de huit semaines la première année, puis un rappel régulier.
    Le vaccin est inclus dans le protocole de vaccination habituel du chien : valence C du vaccin CHPPiL
  • Pour que l’immunité du vaccin se développe efficacement, le chiot doit être en bonne santé :
    > Un vermifuge adapté conseillé ou vendu par un vétérinaire doit être donné à 3, 5 et 7 semaines, puis tous les mois jusqu’à 6 mois puis 3 à 4 fois par an chez le chien adulte.
    > Une alimentation de haute qualité est indispensable.
  • Suite à l’apparition de la maladie :
    > L’isolement du chien malade est indispensable !
    > Une désinfection minutieuse de tous les éléments de l’environnement en contact avec l’animal malade (y compris les semelles de chaussures et les mains) avec un désinfectant efficace est nécessaire.

N’hésitez pas à nous demander conseil…